La différence entre un cyclone, un ouragan et un typhon : leur localisation

Lorsqu’une tempête tropicale s’abat sur un pays, on entend parfois parler d’un cyclone, ou bien d’un ouragan, et parfois d’un typhon. Y a-t-il une différence ? La réponse est non. Ou presque.

Cyclone, ouragan, typhon : tous des tempêtes tropicales

Dans tous les cas, il s’agit d’un même phénomène météorologique : ce sont des perturbations atmosphériques qui se forment au-dessus d’un océan, dans une région tropicale.

La zone dans laquelle se forme un cyclone, un ouragan ou un typhon se situe donc toujours entre 30° Nord et 30° Sud autour de l’équateur.

Autre point commun : tous se caractérisent par leur puissance. On parle en effet de cyclone, ouragan ou typhon à partir du moment où ces perturbations s’accompagnent de vents violents, supérieur à 118 km/h. L’ouragan Irma, l’un des plus violents jamais enregistrés, a par exemple atteint des pics à 360 km/h avec une moyenne autour de 295 km/h.

Une différence selon leur localisation

Qu’est-ce qui différencie donc ces trois tempêtes tropicales ? Tout simplement leur origine :

• Le terme « cyclone » désigne les phénomènes se formant dans l’océan Indien et le Pacifique Sud ;
• L’ouragan se réfère aux tempêtes créées dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord-Est ;
• Le typhon, enfin, s’applique aux tempêtes formées dans le Pacifique Nord-Ouest.

Cette distinction géographique explique pourquoi vous entendez par exemple parler d’un cyclone frappant l’Inde, d’un typhon qui s’abat sur le Japon, ou encore d’un ouragan déferlant sur les Antilles. Mais il peut arriver que par commodité, on emploie le terme « cyclone » de façon générale.

Boostés par le changement climatique

Au-delà des dégâts matériels, ces tempêtes tropicales sont souvent synonymes de pertes humaines et causent à chaque fois des ravages sur la faune et la flore.

Des espèces peinent à se relever après leur passage. C’est par exemple le cas de l’iguane des Petites Antilles, classé en danger critique d’extinction, ou encore de la sittelle des Bahamas. Les scientifiques ont même cru que cet oiseau avait totalement disparu après le passage de l’ouragan Mattew, avant de finalement découvrir des survivants en 2018.

Actuellement, environ 80 de ces fortes perturbations tropicales se forment sur Terre chaque année. Mais leur puissance pourrait croître sous l’effet du changement climatique.

En effet, un cyclone, un ouragan et un typhon se forment lorsque trois conditions sont réunies :

• La surface de l’eau est à une température supérieure à 26,6° C ;
• L’atmosphère est chargée en humidité ;
• Le tout est alimenté par une perturbation amenant des vents violents.

Plus il fait chaud, plus l’atmosphère est humide et plus les cyclones gagnent en intensité. La hausse globale des températures induite par le changement climatique favorise donc la création de tempêtes tropicales de plus en plus violentes. Pour les catégoriser, on utilise généralement l’échelle de Saffir-Simpson, développée pour les ouragans. 5 catégories existent :

• Classe 1 : vents de 118 à 153 km/h ;
• Classe 2 : vents de 154 à 177 km/h ;
• Classe 3 : vents de 178 à 209 km/h ;
• Classe 4 : vents de 2010 à 249 km/h ;
• Classe 5 : vents supérieurs à 249 km/h.

Cette dernière catégorie est celle des super-cyclones, les plus dangereux de tous.