On connaissait les gazelles de Thomson, les addax, les saïgas ou encore les cobs mais avez-vous déjà entendu parler de Antilocapra americana, l’antilope d’Amérique ? Comme son nom l’indique, elle a pour particularité de ne pas vivre en Afrique ou en Asie comme ses cousines.
Le pronghorn, unique antilope d’Amérique
Appelée « pronghorn » aux Etats-Unis, l’antilope d’Amérique est l’unique espèce d’antilope du continent découvert par Christophe Colomb. Elle ne fait pas partie des bovidés comme beaucoup de ses cousines mais possède sa propre famille, les Antilocapridae, dont elle est l’unique représentante.
Avec trois sous-espèces majeures, la population d’antilope d’Amérique est aujourd’hui au nombre d’un million, répartie sur toute la façade ouest de l’Amérique du Nord, depuis le sud du Canada jusqu’au nord du Mexique. Toutefois, près de la moitié de l’espèce vit dans le Wyoming, l’Etat le moins peuplé des Etats-Unis, connu pour posséder de vastes prairies à perte de vue.
Un déclin foudroyant avant la renaissance
D’après l’UICN, le nombre de pronghorns dépassait les 35 millions avant 1800 pour chuter à moins de 20 000 en 1924. Les causes de ce déclin foudroyant : une chasse excessive pour sa viande et la perte de son habitat naturel au profit de l’agriculture et de l’urbanisation. Mais face à l’extinction programmée de l’espèce, des mesures ont été mises en place pour protéger l’antilope d’Amérique, comme l’inscription d’Antilocapra americana dans l’Endangered Species Act, la création d’un plan de sauvegarde, de multiples réintroductions… Des mesures efficaces puisqu’en seulement 40 ans la population se retrouve multipliée par 10 ! Aujourd’hui, l’espèce n’est même plus considérée comme menacée par l’UICN.
Le mammifère le plus rapide d’Amérique
Avec des pointes de vitesse à 86 km/h, l’antilope d’Amérique n’a (presque) rien à envier au guépard africain, puisqu’elle est le mammifère le plus rapide d’Amérique. Si la vitesse est l’un des principaux atouts du félin pour la chasse, elle permet surtout au pronghorn de s’enfuir… bien qu’aujourd’hui, l’espèce n’ait plus beaucoup de prédateurs à part l’Homme. Antilocapra americana court toutefois moins vite que ses cousines africaines et indiennes avec respectivement des records détenus par la gazelle de Thomson et l’antilope cervicapre.
par Cécile Arnoud
1 réponse to “Il existe des antilopes en Amérique”
12.10.2018
Instinct animalJe ne connaissais pas, merci pour cette découverte !