Avec l’ours et le lynx, le loup est l’un des trois grands prédateurs présents à l’état sauvage en France métropolitaine. Comme eux, il est souvent au cœur de polémiques entre ceux qui défendent sa cause et ses farouches opposants. Dans les deux camps, une idée reçue revient régulièrement dans le débat public : le loup aurait été réintroduit par l’homme. Ce qui est totalement faux.
Retour naturel dans les années 1990
En réalité, le loup est revenu par lui-même en France, après avoir complètement disparu du territoire au début du XXème siècle – et plus précisément dans les années 1930 avec l’abattage du dernier loup connu en France en 1937, dans le Limousin.
Encore présent en Italie, le canidé a en effet franchi la frontière une soixantaine d’années plus tard pour s’installer à nouveau dans l’Hexagone.
Un premier couple a été observé dans le parc national du Mercantour en novembre 1992, date officielle à partir de laquelle on considère que le loup a fait son retour en France. C’est donc naturellement et sans intervention humaine que le pays compte à nouveau des loups dans sa faune sauvage.
Une espèce protégée
Si le loup a pu regagner la France et progressivement s’y établir à partir des années 1990 – aujourd’hui, le loup est présent sur les deux tiers du territoire avec 580 individus –, c’est tout de même en partie grâce à un contexte réglementaire qui lui a été bien plus favorable qu’auparavant.
Car si le loup a disparu une première fois, c’est à cause de l’homme. Chassé, empoisonné et contraint de quitter son habitat naturel qui disparaissait sous les coupes d’arbres, le canidé a en effet été exterminé. Pour lui permettre de revenir sereinement, les choses ont dû changer.
Important pas en avant à la faveur du loup : le placement de l’espèce sous le statut d’espèce protégée au niveau européen depuis les années 1990. Le loup est donc une espèce protégée en France. La loi assure qu’il est interdit de le capturer, de le blesser ou de le tuer intentionnellement.
Le gouvernement a toutefois mis en place des dérogations et autorise chaque année le « prélèvement » – autrement dit l’abattage – de plusieurs individus au motif de limiter la prédation, notamment sur le bétail. En 2020, le nombre de loups pouvant être abattus s’élève à 90, soit 17 % de l’effectif total connu pendant l’hiver 2018-2019 (530 loups).
1 réponse to “Le loup n’a pas été réintroduit en France”
12.10.2020
baudryLe texte n’est pas tout à fait exact, des loups ont été massacrés dans les landes dans les années 70, j’étais enfant, je m’en rappelle très bien et des traces doivent pouvoir être trouvées de ces faits dans les archives du Journal SUD OUEST.