L’insistance sur la valeur de chaque animal compte plus que jamais
Comme beaucoup de magazines, Espèces-menacées.fr repose sur Le manuel de style de Chicago pour nous assurer que nous suivons les normes de grammaire les plus élevées. Parmi ses milliers d’entrées, Chicago contient quelques prescriptions pour l’utilisation des pronoms relatifs. OMS fait normalement référence à une personne. Lequel fait normalement référence à un animal ou à une chose.
Peut-être que cette distinction entre les humains et les animaux semble naturelle. Il convient cependant de considérer que le langage nous a conditionnés à accepter une hiérarchie dans laquelle les animaux ne sont pas seulement différent de mais aussi inférieur à. Les humains sont des êtres, tandis que les animaux sont des choses. Peut-être que cette hiérarchie est, plus précisément, une superficialité. Après tout, pendant une grande partie de l’histoire de notre espèce, de nombreuses cultures considéraient les autres animaux comme des cousins et des parents. Comme l’écrit la biologiste Potawatomi Robin Wall Kimmerer dans son merveilleux livre Tressage du foin d’odeur, la plupart des langues autochtones « utilisent les mêmes mots pour parler du monde vivant que ceux que nous utilisons pour notre famille ». Cette « grammaire de l’animation », affirme-t-elle, peut aider les humains à se considérer « comme un membre de la démocratie des espèces ».
Aujourd’hui, certaines données scientifiques confirment cette sagesse autochtone. Dans « Does a Bear Think in the Woods? », Brandon Keim rend compte de la vague de nouvelles recherches établissant qu’une gamme d’espèces – des pies aux éléphants en passant par les grands singes – sont plus intelligentes et plus sensibles émotionnellement qu’on ne le croyait autrefois. Parmi les bêtes qui semblent particulièrement intelligentes se trouve l’ours noir commun. Il s’avère que les ours sont très conscients d’eux-mêmes, communicatifs et possèdent suffisamment de sophistication sociale pour s’engager dans l’altruisme. Keim se demande : « Se pourrait-il qu’une grande partie de l’Amérique du Nord soit peuplée de centaines de milliers d’êtres non humains exceptionnellement intelligents ?
Les recherches récentes sur les capacités cognitives d’autres espèces sont impressionnantes. Mais notre cercle de préoccupations ne devrait pas être circonscrit par des mesures de conscience ; toutes les créatures méritent d’être prises en considération, quelle que soit leur intelligence. Ou, comme le dit Keim, « la compassion ne dépend pas de l’intelligence ».
Cet idéal d’obligation humaine envers les autres animaux apparaît au moins à un endroit dans la loi américaine : l’Endangered Species Act. Établie avec un soutien bipartite écrasant il y a 45 ans, cette loi est peut-être la loi américaine la plus écologiquement radicale, dans la mesure où elle assume l’importance de toutes les créatures. Dans « Ce que le monde sait », Rachel Nuwer nous rappelle que la loi sur les espèces en voie de disparition ne protège « pas seulement les grands et les beaux : pour chaque grue blanche, loup rouge et grizzli répertoriés, il y a de nombreuses moules huîtres, crapauds du Wyoming et Saint-Pierre ». . Andrew souris de plage. «
Il est plus important que jamais d’insister sur la valeur de chaque animal, d’autant plus que certains écologistes se replient sur la rhétorique des « services écosystémiques » – l’idée selon laquelle nous devrions mesurer la valeur de la nature par les bénéfices qu’elle apporte à la civilisation humaine. Dans cette optique, une zone humide est précieuse car elle peut atténuer la force d’une houle de tempête ; un bourdon est apprécié pour son travail de pollinisation de nos cultures. Mais la nature sauvage et la vie sauvage ont aussi une valeur intrinsèque ; un ours est son propre être.
Les nouvelles découvertes sur la cognition animale apportent une nouvelle profondeur à l’ancienne loi. Ils offrent l’occasion de réaffirmer leur attachement aux idéaux qui animent depuis longtemps le mouvement environnemental. Il est peut-être temps alors de Espèces-menacées.fr abandonner le lequel pour le OMS et changer la façon dont nous écrivons sur les animaux. Ce faisant, nous pourrions également mettre à jour notre façon de les considérer.
Cet article est paru dans l’édition de mars/avril 2019 sous le titre « Les animaux sont aussi des personnes ».
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