La République du Chili est située sur la côte est de l’Amérique du Sud. Au nord, le désert d’Atacama la sépare du Pérou et de la Bolivie alors que sur l’intégralité de sa frontière ouest, la cordillère des Andes l’isole de l’Argentine. Le Chili est donc un territoire naturellement très isolé de ses voisins. Comme un symbole, l’île de Pâques, le lieu habité le plus isolé du monde (l’île la plus proche se trouve à 2 000 km), est une possession du Chili.
Mince bande de terre de 180 kilomètres de largeur moyenne sur 4 300 kilomètres de long, le Chili s’étend sur environ 750 000 km². Le pays revendique également la possession de 1 250 000 km² de l’Antarctique.
Si les paysages du Chili sont essentiellement montagneux, il serait faux de résumer les conditions climatiques de ce pays à un climat alpin dominant des toundras d’altitude et des glaciers. Au nord, se trouve le désert hyper-aride d’Atamaca, où il peut ne pas pleuvoir durant plusieurs décennies. Peu d’espèces animales ou végétales sont capables de survivre à un tel environnement, et la plupart d’entre elles sont évidemment endémiques. Quelques cactus ou arbustes peuvent se développer au plus près de la côte pacifique, ce qui permet la survie de rares insectes, scorpions, lézards ou arachnides.
Plus au sud, les plaines littorales ont permis à l’Homme de prospérer notamment grâce à la construction de ports et la formation de terres agricoles. L’altitude de la Cordillère des Andes y est plus faible et les températures plus douces ; le climat qui y règne est méditerranéen. Enfin, en descendant vers le détroit de Magellan, le climat change à nouveau : montagnes, glaciers, pampas et forêts subpolaires modèlent les paysages de la Patagonie, qui s’étend sur 250 000 km².
Le nombre d’espèces recensées au Chili avoisinerait 30 000, un nombre relativement faible par rapport à d’autres pays. Seulement une centaine d’espèces de mammifères terrestres y évoluent, contre le double en Bolivie et le triple au Pérou. Cependant, les différents climats, les variations d’altitude et l’isolation naturelle du pays ont favorisé l’apparition d’une faune et d’une flore sans pareil : 80 % des amphibiens et 60 % des reptiles observables au Chili en sont endémiques. Les forêts tempérées valdiviennes, qui abritent quelques uns des plus vieux arbres du monde, sont même considérées comme un « point chaud » de la biodiversité mondiale.
Aujourd’hui, plus d’un tiers des espèces de vertébrés recensées dans le pays serait menacé. Certaines, comme le chinchilla à queue courte ou l’albatros des Galapagos, sont même en danger critique d’extinction. Les principales menaces pesant sur la biodiversité du Chili sont la déforestation au profit de l’agriculture ou d’activités minières, la chasse ou le commerce d’animaux. La faune aquatique subit également de fortes pressions : pêche industrielle, aquaculture, trafic maritime perturbent fortement les écosystèmes locaux.
Les animaux en danger au Chili
Lien sponsorisé