L’Indonésie, ou République d’Indonésie dans sa forme longue, est le plus grand archipel du monde : ce pays d’Asie du sud-est est composé de près de 13 500 îles, dont moins d’un millier sont habitées en permanence. La population est quant à elle estimée à environ 250 millions de personnes, ce qui en fait le 4ème pays le plus peuplé de la planète ; la métropole de Jakarta à elle seule recense plus de 30 millions d’habitants.
D’une manière générale, on découpe l’archipel indonésien en trois entités :
- les îles de la Sondes sont situées à l’ouest et peuvent elles-mêmes être divisées en deux archipels distincts : les grandes îles de la Sonde, c’est-à-dire Sumatra, Java, Bornéo et Sulawesi, et les petites îles de la Sonde, une série de petites îles entre Bali et le Timor oriental. Cette appellation se retrouve par exemple dans le nom scientifique du rhinocéros de Java (Rhinoceros sondaicus).
- les Moluques sont quant à elles localisées à l’est, entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Timor oriental. Cet archipel est composé de plus de 600 îles pour un total d’environ 55 000 km² de terres émergées.
- enfin, la Nouvelle-Guinée est la troisième plus grande île du monde. Si elle s’étale sur environ 775 000 km², la partie indonésienne est celle située à l’ouest ; sa superficie est d’environ 420 000 km². La Nouvelle-Guinée occidentale est remarquablement montagneuse et présente un climat équatorial très humide : la biodiversité est extrêmement variée et y semble relativement préservée.
Monts Kinabalu ou Puncak Jaya, volcan Bromo, lac Sentani, forêts de Sumatra, prairies alpines et jungles de Nouvelle-Guinée occidentale, fleuve Mahakam, mers de Banda, de Célèbes ou de Java… Près de 50 écosystèmes différents sont recensés sur le territoire indonésien ! Cette incroyable variété de biotopes, couplée au statut insulaire du pays et au climat tropical qui y règne, fait de ce pays d’Asie du sud-est l’une des zones les plus riches du monde en termes de biodiversité. 17 % des espèces de la planète peuvent y être trouvées : 11 % des plantes à fleurs, 12 % des mammifères, 37 % des poissons… Plusieurs régions d’Indonésie ont été intégrées à des « points chauds » de la biodiversité dès 2000.
Non contente d’abriter une biodiversité immensément riche, la faune montre le taux d’endémisme le plus élevé du monde après l’Australie. Plus du quart des 1500 espèces d’oiseaux recensées dans le pays ne peuvent être observées nulle part ailleurs, et il en va de même pour près de 40 % des 515 mammifères. Le pays abrite par ailleurs l’écosystème de Leuser, une réserve unique au monde d’une surface de 26 000 km² : ce vaste territoire est le seul de la planète où cohabitent tigres, rhinocéros, éléphants et orangs-outans. On y trouve également la rafflesia, la plus grande plante du monde, qui peut peser jusqu’à 10 kg ; elle est considérée « en danger » d’extinction par l’UICN.
Une cinquantaine de parcs nationaux sont gérés par le gouvernement indonésien : parmi eux, on retrouve notamment le parc national de Komodo où vit le dragon éponyme, ou encore le parc national d’Ujung Kulon où se cachent les derniers rhinocéros de Java du monde. Malgré ces initiatives, l’Indonésie est aujourd’hui tristement célèbre pour les brasiers qui consument le pays et provoquent la disparition, année après année, de la forêt primaire du pays. Près de 6 millions d’hectares de couverture forestière auraient ainsi disparu entre 2000 et 2012, notamment afin de convertir ces surfaces en terres agricoles destinées à la production d’huile de palme. La transformation particulièrement rapide de ces écosystèmes frappe de plein fouet la biodiversité : insectes menacés par les pesticides, vie aquatique perturbée par la pollution, mammifères chassés de leurs territoires… L’Indonésie, formidable réservoir de biodiversité, est désormais au coeur de bien des polémiques.
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