Pilier des civilisations antiques, la Grèce est un pays dont les frontières ont bougé à de nombreuses reprises au cours de l’Histoire. Situé à l’extrémité sud de l’Europe et de la péninsule des Balkans, elle s’étend aujourd’hui sur une superficie de 131 957 km² où vivent 10,75 millions d’habitants (chiffre 2016). La capitale, Athènes, abrite de nombreux vestiges de la Grèce antique tels que la citadelle de l’Acropole et son Parthénon qui dominent encore aujourd’hui la ville. D’autres cités historiques existent encore et portent le même nom que dans l’Antiquité comme par exemple la ville portuaire de Thessalonique, Héraklion en Crète ou encore Corinthe et Delphes.
Le pays se compose d’une partie continentale et de plusieurs milliers d’îles et ilots. Seules 200 îles environ sont habitées, les plus grandes étant la Crète tout au sud, Lesbos et Rhodes (archipel du Dodécanèse), à l’est, au large de la Turquie. La grande majorité des autres îles est réunie au sein de l’archipel des Cyclades, avec notamment Santorin, Mykonos, Paros, Milos et Naxos.
Mais la Grèce n’est pas seulement connue pour ses monuments et ses sites archéologiques. Le pays présente une grande variété de paysages et de biotopes où vivent des espèces animales et végétales rares. Près de 6 600 espèces de végétaux poussent en Grèce, dont 22 % sont endémiques. Côté animaux, on y trouve 115 espèces de mammifères (dont 12 marins), 446 espèces d’oiseaux, 22 espèces d’amphibiens et 64 espèces de reptiles. A cela s’ajoutent 162 espèces de poissons d’eau douce et 476 d’eau de mer ainsi que plusieurs milliers d’invertébrés.
Au nord de la partie continentale, près de la frontière avec l’Albanie, la Macédoine, la Bulgarie et la Turquie, on retrouve de nombreux marais et lacs naturels dont le plus grand de Grèce, le lac Trichonida, d’une superficie de 98,6 km². Certains abritent des écosystèmes exceptionnels et fragiles comme le lac Vegoritida classé zone Natura 2000, les lacs Volvi et Koronia protégés par la convention Ramsar pour les zones humides d’importance internationale, ou encore le lac Kerkini et le parc national du même nom. Avec sa lagune de Drana et son marais d’Anthia, le delta de l’Evros – fleuve qui se jette ensuite dans la mer Egée – est un biotope très riche en oiseaux avec des cormorans, des pélicans, des flamants roses ou encore des goélands et des cygnes. Le site abrite aussi 46 espèces de poissons, 7 d’amphibiens, 21 de reptiles et plus de 40 espèces de mammifères.
En se rapprochant davantage de la frontière turque, à l’extrême est de la Grèce, on tombe sur la ville de Dadia, réputée pour abriter dans sa réserve naturelle une importante population de vautours moines (Aegypius monachus). En revenant vers l’intérieur des terres, en bordure de la Thrace, se trouve le delta du Nestos, lui aussi remarquable pour sa biodiversité. Près de 70 % de l’avifaune européenne est représentée dans ces lieux, autrement dit, sept espèces d’oiseaux sur dix qui volent en Europe peuvent s’observer dans le delta du Nestos. Parmi elles, plusieurs sont menacées comme le courlis à bec grêle (Numenius tenuirostris) et l’aigle criard (Clanga clanga).
Si le nord est relativement plat et composé de nombreuses étendues d’eau, la Grèce centrale et occidentale est quant à elle beaucoup plus montagneuse. Au nord-ouest, dans la province de l’Epire, s’élève le Pinde, un massif montagneux dont le point culminant est le Smolikas avec ses 2 637 m d’altitude. C’est là que l’Aliakmon – plus long fleuve de Grèce (297 km) – prend sa source. Toujours dans l’Epire coule le Louros. Cette rivière est désormais le dernier refuge pour la lamproie grecque (Eudontomyzon hellenicus), espèce en danger critique d’extinction d’après l’UICN. La région est sillonnée par de nombreux canyons, dont les fameuses gorges de Vikos. A certains endroits, leur profondeur dépasse les 1 000 m ce qui en fait l’un des canyons les plus profonds au monde. Le fond de ces gorges est traversé par le Voïdomatis, une rivière aux eaux cristallines et froides.
La montagne la plus haute de la Grèce se situe toutefois plus au sud, dans la péninsule du Péloponnèse. Il s’agit du Mont Olympe avec ses 2 915 m d’altitude. Dans l’ancien temps, les grecs disaient qu’il était la demeure des dieux tant il était élevé. Seuls 20 kilomètres le séparent de la mer et, aujourd’hui, il fait partie d’un parc national éponyme.
La biodiversité marine est elle aussi très présente en Grèce, pays dans lequel aucun point n’est éloigné de plus de 100 km de la mer. Ou plutôt des mers car elles sont trois à border le pays et ses îles : la mer Ionienne sur la côte ouest, la mer Egée sur la côte est et la Méditerranée tout au sud. La mer Adriatique jouxte par ailleurs l’île de Corfou, pourtant considérée comme une île Ionienne. Parmi les espèces marines menacées que l’on trouve dans les eaux grecques, citons le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus), l’ange de mer (Squatina squatina), la centrine commune (Oxynotus centrina), la raie blanche (Rostroraja alba), l’aiguillat commun (Squalus acanthias) ou encore le mérou brun (Epinephelus marginatus).