Note de l'éditeur : Pour vraiment explorer et comprendre le plein air, il est préférable d'avoir un bon guide de terrain pour aider à rendre le paysage lisible. Pour ceux d'entre nous qui vivent en Californie, il existe peu de ressources qui surpassent les livres en termes de Lois de John Muir. Son Guide de terrain de la Espèces-menacées.fr Nevada et son Guide de poche de la région de la baie de San Francisco combinez de belles illustrations avec des informations biologiques précises sur les oiseaux, les bêtes et les plantes. Le dernier livre de Laws, Le guide des lois sur le dessin et la journalisation de la nature, vous propose des conseils pour devenir vous aussi illustrateur-naturaliste. Voici un extrait.
—JasonMarque
Le fondement de l’histoire naturelle repose sur une observation minutieuse et spécifique accompagnée d’une prise de notes rigoureuse et exigeante. Une grande partie de ce que nous savons aujourd’hui sur le monde naturel provient directement des articles de journaux de naturalistes et de scientifiques. Lorsque vous enregistrez des informations dans votre journal, vous enrichissez cet ensemble de connaissances et développez votre compréhension du monde naturel.
Pourtant, lorsque vous sortez pour tenir un journal, surtout dans un nouvel endroit, l’immensité des possibilités peut sembler écrasante. Il est difficile de savoir par où commencer et il est facile de se sentir obligé de capturer chaque aspect d’une expérience ou d’un paysage.
Écrire et dessiner dans votre journal améliore votre capacité à observer, traiter et mémoriser vos pensées et vos expériences. Avec le temps, nous oublions tous ce que nous avons vu ou modifions nos souvenirs. Tout ce qui est observé mais non mis sur papier est perdu pour la science, la postérité et, avec le temps, pour vous aussi. Si vous les notez dans un journal, vos idées et vos découvertes resteront avec vous physiquement et mentalement.
Quand j'étais jeune, j'ai suivi un atelier de journalisation sur la nature avec Clare Walker Leslie et Hannah Hinchman dans le parc national de Grand Teton. Ces maîtres de la journalisation de la nature ont donné à chacun de nous un morceau de ficelle et nous ont demandé de sortir, de poser la ficelle sur le sol en cercle et d'enregistrer tout ce qui se trouvait à l'intérieur du cercle. Dans l'immensité du parc national de Grand Teton, ce petit cadre m'a permis de me concentrer pour faire des découvertes. Dans un paysage immense et spectaculaire, j’ai découvert un monde tout aussi beau et riche à l’intérieur des limites de ce seul morceau de ficelle. Après avoir exploré ce monde pendant des heures, je me suis senti connecté et intime avec le lieu dans son ensemble.
Si vous limitez votre concentration lorsque vous rédigez un journal, vous ne vous sentirez pas dépassé par la manière et par où commencer. Poser et suivre des questions est un endroit pour commencer votre expérience de journalisation. Chaque question vous donnera un point de départ et une invitation immédiate à interagir avec certains aspects du monde naturel. Utilisez les questions pour guider vos entrées de journal ou pour relancer vos observations. Même s’il ne s’agit pas de simples bouts de ficelle, de telles questions vous aideront à regarder la nature différemment et vous feront découvrir les millions de mondes minuscules qui existent dans un lieu donné.
Pour que vos observations soient utiles à la science et vous aider à suivre vos expériences, incluez des données sur le lieu et le moment sur chaque page. Cela ne prend que quelques secondes et convertit n'importe quelle page de journal d'une anecdote en un document scientifique. Une jolie photo d’un oiseau n’est qu’une jolie photo d’un oiseau. Cependant, si cette même image est associée à des informations sur l’endroit et le moment où l’oiseau a été vu, elle devient un riche dossier scientifique. Les détails, du plumage au comportement, changeront au cours de l'année et d'un endroit à l'autre. En reliant les observations avec « quand » et « où », vous serez en mesure de répondre à de nombreuses questions à partir de vos notes. Le fait que vous ayez vu un Rougequeue peint est sympa. Un croquis ou une note décrivant son comportement ou son plumage est préférable. Ces mêmes notes liées aux informations de date et de lieu sont personnellement plus intéressantes et scientifiquement plus utiles.
Lorsque vous rédigez vos notes, vous n’avez aucun moyen de savoir quelles questions vous poserez à vos données à l’avenir. La date, le lieu, l'heure et la météo vous donneront le contexte dans lequel une observation a été effectuée. C'est ce qu'on appelle les métadonnées (les données sur les données) et elles doivent être annexées à chaque page d'observation ou de journal. Prenez l'habitude d'inclure l'emplacement et le « cachet de date » sur chaque page (idéal) ou au début des notes de chaque journée si vous utilisez un journal relié. L’inclusion de métadonnées dans vos notes renforce la relation entre ce que vous voyez, le moment de l’année et l’endroit où vous vous trouvez sur Terre.
Il y a tellement de choses que vous pourriez faire dans votre journal qu’il est difficile de savoir par où commencer. Se donner un projet fini ou une question à explorer vous aidera à vous concentrer et à découvrir. Chaque projet est un cadre à travers lequel vous pouvez observer et découvrir de nouveaux mondes.
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