GAZELLE DAMA
Rappel : La gazelle dama est l’une des trois antilopes les plus menacées au monde. Elle est originaire des régions désertiques du Sahel et du Sahara. En 2012, cette gazelle ne vivait plus qu’au Mali, Tchad et Niger. La population était estimée à moins de 300 individus dans la nature et 1500 en captivité au travers de différents parcs animaliers dans le monde. Il existe 3 sous-espèces, dont la couleur du pelage varie selon l’aire de répartition :
- Nanger dama mhorr
- Nanger dama dama
- Nanger dama ruficolli
Quoi de neuf depuis 2012 ?
La gazelle dama de retour au Maroc
Les nouvelles sont plutôt bonnes pour la gazelle dama ! Un nouveau pays peut se féliciter d’abriter cette espèce malheureusement toujours classée en danger critique d’extinction. En effet, la gazelle dama a été réintroduite très récemment, en mai 2015, au Maroc !
Le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), la fondation espagnole CBD Habitat et l’Association Nature Initiative sont à l’origine de cette opération dont le but est d’évaluer la capacité d’adaptation des gazelles dans leur aire de répartition pourtant historique.
La sous-espèce Nanger dama mhorr a été choisie pour cette opération historique de réintroduction. Les 25 animaux concernés ont été élevés en captivité dans des parcs naturels puis progressivement habitués à la vie sauvage dans la station d’acclimatation de la faune saharienne de Safia, située au Parc national de Dakhla, dans l’extrême sud du Maroc.
Les antilopes sont suivies grâce à un système GPS qui permettra d’étudier leurs mouvements et de comprendre leur comportement, spécialement lors de la reproduction.
Le Haut commissaire aux Eaux et Forêts, M. El Hafi, a déclaré peu avant l’opération :
« Le processus de réintroduction des animaux sauvages dans la nature a été entamé il y a un certain nombre d’années à travers l’élevage des animaux qui étaient soit menacés d’extinction, soit éteints dans leur milieu d’origine tels que l’autruche à cou rouge et certaines espèces de gazelles comme l’oryx, et l’addax. »
Si l’opération est une réussite, d’autres espèces menacées pourraient donc suivre le même chemin que la gazelle dama.
KIWI D’OKARITO
Rappel : Endémique de l’île du Sud de Nouvelle-Zélande, le kiwi d’Okarito ou « rowi » fait partie de ces rares oiseaux, comme le kakapo, à ne pas pouvoir voler, ce qui en fait une cible facile pour les prédateurs ! En 2006, il restait moins de 200 de ces oiseaux. En 2012, lors de la rédaction de notre fiche, un programme de sauvegarde avait déjà été mis en place, ce qui avait permis d’amener la population totale a un seuil de 350 individus. Ce programme consistait notamment à « récupérer les oeufs de kiwi d’Okarito à l’état sauvage et de les déplacer dans une réserve naturelle sans prédateurs » avant de les relâcher à nouveau plus âgée dans leur aire de répartition. C’est l’opération « Nest Egg ».
Quoi de neuf depuis 2012 ?
2015 : année record pour le kiwi d’Okarito
En octobre 2015 a eu lieu le record de réintroductions de rowi dans la foret d’Okarito : 50 en une journée ! Les poussins sont relâchés quand ils sont en âge de se défendre et de se protéger des prédateurs. Ces 50 jeunes oiseaux sont issus d’œufs prélevés dans la nature, qui ont incubé et éclot au Centre pour la faune de la côte Ouest, avant d’être élevés en toute sécurité sur l’île dépourvue de prédateurs : l’île Motuara.
Cette réussite est le fruit du travail de plusieurs associations dont Kiwis for kiwi, un organisme indépendant, fondé en 2012, qui fait beaucoup pour la conservation de ces oiseaux. Elle est à l’origine entre autre de l’opération « Save Kiwi Month », dont l’édition organisée en octobre 2015 a également battu un record de dons avec 51 500 $ récoltés. Soit le financement de 500 kiwis pour une année entière ! Car il faut savoir que 100 $ suffit pour protéger un kiwi pendant un an !
La population totale de l’espèce serait plus aujourd’hui entre 400 et 500 oiseaux. Le prochain objectif est maintenant d’atteindre les 600 kiwis d’Okarito en 2018 et de sortir l’animal de la liste des espèces en danger critique.
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