Alors que 40 ans se sont écoulés depuis qu'Urdaibai a été classée Réserve de Biosphère, l'organisation dénonce qu'elle continue d'être menacée bien qu'elle soit l'un des joyaux naturels les plus importants du Pays Basque. Les pressions que subit cet environnement sont multiples : espèces envahissantes, remplacement de la végétation indigène par des plantations d'eucalyptus, contamination des sols et des aquifères due à l'activité industrielle passée, surpopulation due au tourisme… À tout cela, il faut ajouter le projet de la Fondation Guggenheim et des institutions basques, « l'agrandissement discontinu du Guggenheim à Urdaibai ».

« C’est un projet qui, en pleine urgence climatique, n’a aucun sens. Il n'a pas de pieds car il se trouve au cœur de la réserve de biosphère, qui Elle dispose de multiples figures de protection, où vivent une faune et une flore en danger d'extinction, et ce projet ne fait qu'aggraver leur situation. Celui qui l'a conçu ne semble pas non plus avoir beaucoup de sens, puisqu'il est situé dans une zone inondable. Les prévisions du GIEC préviennent que cette zone pourrait être submergée d’ici 2040. » a déclaré Lorea Flores, porte-parole de l'ONG.

L'organisation environnementale veut profiter de cette date marquante pour rappeler pourquoi ce projet ne devrait pas voir le jour, et quelles devraient être les solutions :

Un projet qui NE PEUT PAS continuer

  • Parce qu'il est situé dans une zone internationalement protégée, une véritable œuvre d'art. Il s'agit d'un projet de plus de 61 000 m² dans la zone centrale de la Réserve de Biosphère (la seule basque), qui est également une Zone Humide d'Importance Internationale et fait partie d'une Zone Spéciale de Conservation du Réseau Natura Européen.
  • Car le ministère de la Transition écologique ne respecte pas la loi littoral pour pouvoir réaliser le projet. ETL'arrêté ministériel qui permet illégalement de réduire la bande de protection côtière de 100 à 20 mètres pour réaliser le projet a été dénoncé devant le Tribunal national.
  • Parce que selon les prévisions du GIEC, La zone où se situe le projet est sujette aux inondations à cause de l'élévation du niveau de la mer.
  • Parce que le territoire a déjà dépassé sa capacité d'accueil touristique et ce projet vise à attirer encore plus de personnes dans la région.
  • Parce qu'il répond à des intérêts privés, mais financé par le budget publicsans participation citoyenne et sans prise en compte des besoins réels de la région.
  • Car même si l'on parle d'un seul projet, La Députation Forale de Biscaye est en train de le diviser et de le présenter en plusieurs parties pour éviter de devoir analyser une Évaluation Environnementale Stratégique.

Que faire pour Urdaibai ?

  • Paralyser toutes les mesures que le Gouvernement basque, la Députation Forale de Biscaye et le Ministère de la Transition écologique et du Défi démographique s'engagent déjà à donner le feu vert au projet, en contournant les procédures établies.
  • Qu'aucun argent public ne soit alloué à la destruction de la nature et en faveur des intérêts privés.
  • S'assurer que le projet est complètement connu et se conformer au processus d'exposition publique pertinent.
  • Effectuer une processus de participation du public réel dans la région.
  • Soutenir la mise en œuvre de des mesures pour protéger la biodiversité de la réserve de biosphère d'Urdaibai, en particulier les habitats, les écosystèmes et les espèces au sein des espaces protégés.
  • Exiger le le respect de la législation en vigueur (loi côtière, lois pour la protection de la biodiversité et de l'environnement naturel du Pays Basque, accord d'Aarhus, etc.).

Il est inédit que pour un projet de nature purement privée, des fonds publics soient alloués sous forme de subventions qui servent à continuer à nuire à la santé de cette réserve de biosphère et mettant en danger son équilibre écologique. Et comme si les dégâts n'étaient pas énormes, a l'intention de construire dans une zone clairement inondable.