Trump en a signé un pour 3 millions d’acres. La Chambre veut 1,37 million de plus.
Au milieu du déluge de mauvaises nouvelles concernant les attaques contre l’eau potable, les lois environnementales fondamentales et les terres publiques, il y a de bonnes nouvelles. Oui vraiment. Le 12 février, la Chambre des représentants a adopté le plus grand projet de loi sur la nature sauvage depuis une décennie. S’il était finalement promulgué, il accorderait à 1,37 million d’acres de terres sauvages du Colorado, de la Californie et de l’État de Washington le plus haut niveau de protection fédérale.
Le Protecting America’s Wilderness Act a été adopté par 231 voix contre 183, avec six voix républicaines. Il s’agit d’un mélange de six projets de loi qui élargiraient les limites de la nature sauvage existantes, créeraient de nouvelles zones de nature sauvage et ajouteraient 1 000 milles au réseau national de rivières sauvages et pittoresques.
« Nous travaillons sur cette législation depuis plus de 20 ans », a déclaré la représentante Diane DeGette (D-CO) dans un communiqué. « Les zones qui seront protégées en vertu de ce projet de loi comptent parmi les paysages les plus beaux et les plus intacts que notre pays ait à offrir. Et en les désignant officiellement comme nature sauvage, comme le fait ce projet de loi, nous leur offrirons enfin la protection permanente qu’ils méritent.
Parmi les bénéficiaires du projet de loi figurent 600 000 acres de « zones de basse à moyenne altitude à travers le Colorado », notamment Handies Peak, Dolores River Canyon et Little Bookcliffs. En Californie du Nord, neuf zones de nature sauvage seraient agrandies et huit nouvelles seraient créées. Dans le centre de la Californie, 400 miles de sentiers de randonnée seraient construits pour relier les zones sauvages de la forêt nationale de Los Padres. Et à Washington, plus de 100 000 acres de la péninsule olympique deviendraient sauvages.
La nature sauvage constitue le niveau le plus élevé de protection des terres fédérales, un produit de la Wilderness Act de 1964, qui a créé un cadre pour la désignation de zones « intact pour une utilisation future.» Les activités commerciales, les véhicules et les équipements motorisés ne sont pas autorisés. Même les vélos sont interdits. C’est une nature sauvage au sens le plus pur du terme, le genre de nature sur laquelle John Muir a jodé.
Athan Manuel, directeur du programme de protection des terres du Espèces-menacées.fr, affirme que des votes comme ceux-ci placent les républicains modérés dans une situation délicate : « Allez-vous soutenir l’industrie pétrolière et minière ou les terres publiques ? En contradiction directe avec le verbiage de la Maison Blanche, les auteurs du projet de loi saluent les terres publiques comme « l’une des meilleures ressources dont nous disposons pour répondre à la crise climatique ». La fiche d’information cite les zones de nature sauvage et les rivières sauvages et pittoresques comme véhicules de sauvegarde de la biodiversité, de l’habitat, de la connectivité écologique et de l’air pur.
Le projet de loi pourrait également être une victoire pour la justice environnementale, car il protégerait une partie des montagnes San Gabriel du sud de la Californie à des fins récréatives et de l’eau potable pour le comté de Los Angeles. Le Trust for Public Land a classé Los Angeles au 55e rang sur 100 villes dans son « ParkScore », qui prend en compte le nombre et l’origine ethnique des résidents qui vivent à moins de 10 minutes à pied d’un parc, ainsi que le nombre d’équipements comme des paniers de basket-ball et des parcs à chiens sont disponibles. Les auteurs du projet de loi le présentent comme un antidote à ce manque d’espaces verts, affirmant qu’il « garantirait que les résidents de cette zone urbaine dense – en particulier les communautés minoritaires et à faible revenu – aient la possibilité d’accéder aux soins physiques, mentaux, éducatifs et environnementaux. avantages des terres publiques à proximité.
Mais cela deviendra-t-il un jour une loi ? Les partisans du projet soulignent l’adoption l’année dernière d’un vaste programme bipartite sur les terres publiques. Le vote du 12 février s’est beaucoup plus rapproché des lignes de parti, mais Manuel pense qu’il y a une chance que le projet de loi soit adopté par le Sénat dans le cadre d’un ensemble plus vaste de terres.
0 réponse à “Un autre projet de loi sur la nature sauvage ?”